La vallée sacrée nous attend avec toutes ses merveilles à visiter! Nous quittons donc la jolie ville cosmopolite de Cuzco une journée plus tôt, pressés de rejoindre la région qui sera le vrai coup de cœur ❤️ de notre voyage.
Contrairement à la plupart des gens qui prévoient une journée d’excursion dans cette zone au départ de Cuzco, nous avons pris notre temps pour la découvrir en séjournant quelques jours à Ollantaytambo.
Voilà ici nos suggestions de ce qu’il y a à voir dans la vallée sacrée.
sommaire
La plupart des sites sont accessibles avec le boleto turistico que vous achetez lors de votre première visite d’un site. Vous pouvez en particulier l’acheter à l’entrée du temple du soleil à Cuzco.
Plusieurs versions existent (suivant le nombre de jours de validité et les sites que vous voulez visiter). Nous avions choisi le billet le plus complet ‘integral’ au prix de 130 soles (36 euros en septembre 2022)
Pisaq
A une heure de voiture de Cuzco, se trouve le site archéologique de Pisaq. A l’heure où nous arrivons (8h30), il n’y a encore que très peu de monde.
On se fait déposer à l’entrée du site archéologique et on retrouvera notre chauffeur en bas au village.
Les restes de nombreuses maisons et temples sont très bien conservés. c’est une grande zone archéologique vraiment intéressante.
On jouit également d’une vue superbe sur la vallée sacrée et la rivière Urubamba en contre-bas.
Après la visite du site dans sa partie supérieure, nous avons donc prévu de redescendre à pied vers Pisaq pueblo. Il n’y a pas de difficultés particulières pour cette balade de 400m de dénivelé (45 minutes environ) qui permet de traverser d’autres ruines encore mieux conservées. Encore une fois, nous sommes seuls au monde !
Par contre, compte tenu du dénivelé, nous n’avons pas regretté l’option de faire le circuit dans ce sens. En effet, les quelques personnes croisées en descendant étaient exténuées.
A l’arrivée au village, sur la plaza de Armas (encore une !) vous trouverez plusieurs cafés au 1er étage. C’est l’endroit parfait pour une petite collation.
Avant de repartir, il ne faut pas oublier de s’arrêter au marché artisanal. Certes touristique, mais malgré tout un des plus authentiques de la région. Nous y avons trouvé de très jolis articles en alpaga fait main et à des prix beaucoup plus raisonnables qu’à Cuzco. (idem pour les nombreux bijoux en pierres semi-précieuses du Pérou)
Ollantaytambo
C’est un grand village très agréable avec quelques rues piétonnes étroites surplombées par la forteresse. Il y règne une atmosphère un peu comme dans nos villages de montagne français je trouve : La ville s’anime le soir avec l’arrivée des trains en provenance de Machu Picchu pueblo (nouveau nom donné à Aguas calientes).
Il y a pas mal de petits restaurants sur la plaza de Armas mais nous avons préféré le restaurant un peu plus excentré (proche de l’entrée du site archéologique) Apu Putsirai où nous nous sommes régalés de bons cocktails, ceviche et grillades de brochettes d’alpaga….malgré un peu de remord tout de même pour le sort réservé à ces mignonnes petites bêtes…
Visite du site archéologique : la forteresse de Ollantaytambo
Il est accessible avec le boleto turistico.
Nous y étions à l’ouverture donc comme souvent pendant ce séjour, seuls à grimper jusqu’en haut pour admirer la vue sur tous les vestiges très bien conservés : les terrasses, le temple du soleil et les fontaines où coule encore de l’eau comme au Machu Picchu.
On a également une belle vue sur le village d’Ollantaytambo et les greniers à nourriture (Pinkullyuna) de l’autre côté. C’est d’ailleurs le site que nous visitons dans l’après-midi.
Visite des greniers d’Ollantaytambo
Attention, ça grimpe fort. Il est donc impératif de porter de bonnes chaussures car le sentier est étroit et peut s’avérer un calvaire pour les personnes souffrant de vertiges (comme Monsieur !). Malgré tout, la vue est splendide est vaut bien ce petit effort physique.
Chinchero
Départ le lendemain avec notre chauffeur pour le village de Chinchero très connu pour son grand marché du dimanche. A 8h30 le lieu est très calme. Les vendeurs sont juste en train de s’installer. Je ne passe pas inaperçue car je suis la première et seule touriste à déambuler entre les quelques étales avec mon appareil photo.
Nous décidons finalement de visiter d’abord les vestiges tout proches et de revenir dans quelques heures…
La visite du site archéologique permet d’observer de nombreuses terrasses agricoles bien conservées. On passe ainsi un long moment à se promener entre les centaines de murets qui s’étendent sur plus de 40 hectares.
Nous n’avons pas pu entrer dans la belle église du 17ème siècle (construite sur un ancien temple inca) car c’était la messe dominicale mais avons tout de même pu apercevoir les peintures magnifiques des plafonds. A ne pas manquer !
Comme on pouvait s’y attendre, en fin de matinée le marché est beaucoup plus animé. Des péruviens déjeunent d’un ragout de porc (chicharon). On mange avec les doigts ici… Croyez- moi, passé ce possible blocage pour des questions d’hygiène, on se régale !
Côté artisanat on est également comblés. Chinchero est réputé pour son artisanat textile et clairement les articles vendus sur ce marché n’ont rien à voir avec ce qu’on a pu trouver à Cuzco par exemple. Pourtant ce sont des prix très souvent équivalents.
Nous prenons ensuite le chemin qui part du village pour la cascade de Poc poc à pied mais nous n’arriverons pas jusqu’en bas : Trop loin (7km aller-retour), mais surtout beaucoup trop chaud avec un parcours peu ombragé et avec trop de dénivelé (520m). C’est malgré tout une très jolie balade avec des paysages magnifiques sur les montagnes.
Maras et Moray
Le site archéologique
Nous partons encore avec notre chauffeur de très bonne heure vers le site de Moray. (3700m). Le but est ensuite de rejoindre à pieds Tarambamba au bord de la rivière Urumbamba.
Arrivée à 8h, on est seuls.
Le site était un laboratoire agronomique des incas. 250 espèces étaient cultivées. Chaque plate-forme des terrasses permettait de simuler des climats différents avec des gradients de température. Le plus chaud et le plus humide en bas.
On parcourt rapidement le site avant de poursuivre notre chemin vers le village de Maras. C’est uniquement de la descente sur 6km que nous accomplissons en 1h40. Les paysages sont fabuleux : montagnes, prairies, cactus.
N’hésitez pas à faire ce parcours à pied plutôt qu’en tour organisé. Dans ce sens, il n’a rien de complexe et c’est vraiment une région sublime où on a envie de prendre son temps.
Maras et la descente vers les salines
A Maras on se croirait dans une ville abandonnée (type vieille hacienda mexicaine ou décor de cinéma). L’atmosphère est très paisible. On ne croise quasiment personne excepté quelques habitants guidant leurs mules chargées. Les murs des maisons sont décrépies. Je ne sais pas dire pourquoi mais nous avons gardé un très bon souvenir de notre passage ici…
On poursuit ensuite notre chemin vers les salines (ne pas hésiter à demander son chemin à des locaux, ou à mon application préférée en voyage : Mapsme). C’est 3,7km de marche, toujours en descente. Encore une fois, il n’y a aucune difficulté.
On est impressionnés par la vue en arrivant près du site de ‘las salinas’ que nous surplombons.
La partie des salines que nous pouvons visiter est maintenant très limitée. On reste sur une plate-forme au dessus du site. Il n’est malheureusement plus possible de se promener à l’intérieur comme auparavant.
Le chemin qui descend en 45 minutes jusqu’au rendez-vous avec notre chauffeur longe les salines et nous donne un bon aperçu de ce complexe créé par les incas et toujours utilisé aujourd’hui. Quelques échoppes permettent d’acheter du sel dans de très jolis petits sacs en tissu. Essayez le sel fumé. C’est original et accompagne parfaitement les plats de viande. J’ai testé !
Globalement, nous aurons parcouru 15km en descente exclusivement, la plus grande difficulté étant de supporter la chaleur.
C’était une de nos plus belles journées de balade au Pérou !
Cascade de Perolniyoc
Le jour suivant nous partons encore une fois de très bonne heure pour la randonnée vers la cascade de Perolniyoc. On commence à marcher vers 8h pour profiter un peu de la douceur (on ne peut pas parler de fraicheur !) du matin. Il y a 500m de dénivelé à 3500m d’altitude. On est donc vite très essoufflés d’autant plus que le soleil tape vite et fort.
Les vues sont magnifiques sur la cascade en montant vers les ruines de Raqaypata.
C’est un complexe archéologique de la période inca, situé au sommet de la montagne à 3560 mètres d’altitude. On y voit des restes de constructions (maisons, bâtiments administratifs, …). Le site en lui même n’a rien franchement d’extraordinaire par rapport au site de Pisaq par exemple. C’est davantage la balade pour y parvenir qui nous a plu.
On est encore une fois seuls au monde. Il nous aura fallu 1h30 pour monter tranquillement.
D’en haut, la vue est magnifique sur la vallée.
On redescend cette fois en faisant le détour par la cascade qui fait plus de 100m de hauteur. Elle est finalement plus jolie et impressionnante lorsqu’on l’aperçoit du sentier plutôt qu’au pied de la chute.
Sur la route du retour vers Ollantaytambo, on fait un court arrêt à la Naupa Iglesia. La montée est courte mais extrêmement pentue. On se retrouve dans une sorte de grotte avec un autel taillé dans une énorme pierre basaltique. Les explications sur l’origine de ce site sacré sont variées, ce qui lui donne un intérêt supplémentaire. Le site, pour ma part, n’aurait pas valu un détour mais le stop étant intéressant.
En pratique
Se déplacer dans la vallée sacrée ?
chauffeur : réservé avec l’agence toutperou ( 60 euros la journée)
Où dormir dans la vallée sacrée ?
hôtel Sol Natura à Ollantaytambo : bon confort et bon petit déjeuner. Il est situé entre l’entrée du site archéologique et la gare (50 euros la nuit en chambre double avec petit déjeuner).