Le moment est venu de rejoindre Basse-Terre, et découvrir une autre facette de la Guadeloupe. Et il y a de quoi faire…
Après nos 4 premiers jours de vacances passés sur Grande-Terre à profiter des plages et de belles balades sur des côtes déchiquetées, nous rejoignons aujourd’hui Basse-Terre. Ici c’est la promesse de magnifiques randos sur les contreforts de la soufrière et des séances de snorkeling mémorables.
Table des matières
Jour 1 : Aux alentours de Trois-Rivières
Après une nuit à Trois-Rivières, nous visitons la ville à la recherche d’un médecin. Monsieur souffre d’une belle allergie après une piqûre d’insecte probablement. C’est là qu’il est appréciable d’être en France et d’avoir un accès rapide et gratuit aux soins. Nous ne regrettons pas une fois d’avoir dans notre trousse de voyage de l’antihistaminique
3 Rivières se résume à une grande rue et un port qui dessert les Saintes. L’intérêt réside surtout dans les randonnées à faire aux alentours, notamment celles des cascades du carbet (carte de la zone des 3 cascades)
Un conseil : Vérifiez toujours sur le site officiel si le sentier que vous comptez emprunter est bien accessible.
Lors de notre séjour, l’accès à la 3ème cascade est fermé depuis plusieurs mois pour cause de mauvais état du sentier dû aux intempéries.
Nous avions donc décidé de cibler la balade vers la première chute et la seconde au retour.
A propos de la première chute du Carbet
A l’accueil du site, on nous a dissuadé d’aller jusqu’à la première chute en raison de la difficulté du sentier (très rocailleux et glissant).
On a prudemment abandonné l’idée mais nous l’avons regretté quelques jours plus tard après avoir discuté avec des personnes qui l’avaient faite. c’est presque 2h de marche sur des sentiers boueux et glissants. Ça grimpe dur et la fin se fait à l’aide de cordes. A vous de voir, si c’est fait pour vous!
Apparemment c’est du même acabit que le sommet de la Soufrière (que nous avons fait). Elle est en plus vraiment spectaculaire paraît-il. Dommage….
La seconde chute du Carbet
La seconde cascade du cabret est en fait la première à laquelle on accède après 25 minutes de marche.
La balade est sans difficulté avec une série de marches. Elle permet d’apercevoir au tout début du parcours la 2nd cascade et la première un peu plus haut (visible si le temps est clair).
Oui la cascade est jolie, mais on est restés un peu sur notre faim.
Balade en bord de mer
Du coup, on enchaîne avec une autre balade, au sud de Trois-rivières, cette fois sur la côte (5km aller retour entre Vieux-fort et 3 pointes).
malgré quelques jolis points de vue sur la mer et les falaises (surtout au niveau du phare), je ne la recommande pas forcément sauf si vous avez 1h30 en fin de journée et que vous voulez vous dégourdir les jambes !
Jours 2 et 3 : une escapade aux saintes
Très pratique au départ de Trois-Rivières, si vous êtes intéressés, vous pouvez consulter mon article sur le séjour de 2 jours aux Saintes.
Après cette pause insulaire, nous rejoignons notre logement à Bouillante qui sera notre ‘camp de base’ jusqu’à la fin du séjour.
Franchement, la localisation est parfaite pour rayonner sur une grande partie de Basse-Terre en évitant de trop nombreux kilomètres tous les jours.
Jour 4 : Un Dimanche à Basse-Terre
Comme la semaine dernière, on est surpris par la grande tranquillité de l’île le dimanche..Ca tombe bien, c’est aussi une journée de repos pour nous aujourd’hui.
On passe l’après-midi sur la plage de Malendure. Ce n’est peut-être pas la meilleure idée que nous ayons eu car il y a beaucoup de monde.
La baignade est néanmoins agréable même si les fonds sont peu transparents à cause d’une forte houle.
On voit quand même une ‘pov’ tortue poursuivie par une horde de touristes…
Ne nous mentons pas, ce n’est pas les ambiances que nous préférons !
Si vous souhaitez observer le coucher du soleil dans un cadre plus tranquille, n’hésitez pas à faire quelques kilomètres pour poser votre serviette à Petite anse. L’ambiance y est agréable. On peut se restaurer sur place mais je ne vous conseillerai pas d’adresse pour avoir eu 2 expériences très différentes à deux jours d’intervalle qui nous ont un peu refroidies.
Jour 5 : la Soufrière
L'ascension
Le parking se trouve aux Bains Jaunes, à 25 minutes de la ville de Basse-terre. à 7h, il était quasiment vide.
Le départ de la randonnée passe devant les bassins d’eaux chaudes alimentés par les sources thermales du volcan. Beaucoup profitent d’un petit bain relaxant au retour de l’ascension. Personnellement nous avons préféré éviter suite aux risques (très limités) mais existants de contracter une méningite. En tout cas, il faut au minimum prendre des précautions et ne pas mouiller la tête.
On continue sur un joli chemin pavé (la Trace de Pas-du-Roy) dans une végétation luxuriante pendant 25 minutes avant d’arriver sur le plateau (lieu-dit la Savane à Mulets). C’est là le vrai départ de la randonnée et le début des difficultés qui iront croissantes jusqu’au sommet. On emprunte le chemin au nord (dénommé “le chemin des dames”) qui monte vers le volcan (que vous aurez peut-être la chance de voir si le temps le permet).
Certaines zones sont assez raides et rocailleuses donc difficiles sur terrain mouillé.
Malgré les nuages accrochés au volcan, nous avons eu droit à quelques magnifiques panoramas entre 2 d’entre eux. C’est là qu’on peut apercevoir une bonne partie de l’île et la côte. A vos appareils ! il faut être réactif !
La dernière partie est courte mais vraiment raide. Il faut parfois s’aider des mains.
Et arrivée au sommet
Attention en arrivant au sommet, une autre difficulté peut apparaître si vous êtes dans notre cas : La pluie et des vents violents peuvent vous freiner sur les dernières centaines de mètres !
Vue totalement bouchée pour nous : Nous n’avons eu droit qu’à une vision très furtive du gouffre principal entre 2 nuages très compacts. J’ai quand même essayé d’immortaliser l’instant entre 2 rafales de vent dont une m’a mise à terre ! Oui, beaucoup de vent je vous assure !!
C’est assez spectaculaire d’être là haut quand même !
En redescendant, vous pouvez choisir de passer par le col de l’échelle puis la roche fendue. L’accès n’est pas plus complexe. peut-être un peu moins … mais surtout il y a très peu de monde donc nous avons trouvé ça sympa.
On rejoint en fin de parcours la Trace du pas du Roy.
Bilan de la journée : Oui c’est une randonnée que nous avons trouvée difficile plus par les caractéristiques du terrain (cailloux, rochers et sol souvent glissant) que par la distance (6km) ou même le dénivelé (600m).
La durée estimée est normalement de 4h. Nous en avons mis 7 ! Monsieur n’est pas du tout à l’aise et perd tout sens de l’équilibre sur des rochers glissants ! Mais nous l’avons fait …et ne le regrettons pas!
Jour 6 : Que faire aux alentours de Sainte Rose ?
Le grand-cul-de-sac-marin
La journée est consacrée à une excursion dans cette zone naturelle protégée près de Sainte-Rose.
J’étais impatiente de vivre cette belle expérience tant les avis sur les forums, et ceux partagés avec les personnes que nous avons rencontrées pendant ce voyage étaient élogieux.
Il nous faut 1h de route depuis Bouillante pour rejoindre le port de Sainte-Rose à l’extrémité Nord de Basse-Terre.
Nous embarquons à 8h dans un petit bateau (8 passagers seulement) pour une journée à la découverte de cette grande baie située entre la côte nord de Basse-Terre et la côte ouest de grande terre.
Elle est classé « réserve mondiale de la biosphère » par l’Unesco. Au programme : mangrove, beaux fonds marins protégés par la barrière de corail et îlets paradisiaques.
Je ne vais pas faire durer le suspens plus longtemps. Nous n’avons pas du tout été emballés.
Peut-être un manque de chance. En tout cas, notre expérience m’empêche de vous conseiller cette sortie.
Les raisons en sont nombreuses :
- Les spots de snorkeling sont brefs et moins intéressants au niveau faune que ce que nous avons vu ailleurs en Guadeloupe : Petite Terre, réserve Cousteau.
- Le pire ont été les 2h de pause pour le repas dans un lieu qualifié de paradisiaque que nous avons du partager avec une centaine de personnes éméchées d’un autre groupe. Le site est réellement beau avec une eau cristalline et uniquement quelques ilots de mangrove autour de vous. Malgré cela, nous n’avons vu aucun intérêt à rester aussi longtemps dans cette zone où même la baignade est impossible vu le faible niveau d’eau.
- Les arrêts sont extrêmement courts à la mangrove et autour des ilets.
Ce n’est, je le répète, que notre avis.
Il y a quand même un point positif que je me dois de préciser. Le repas était bon et copieux (probablement un des meilleurs de nos vacances)
Deshaies et ses alentours
Contrairement à nous, si vous avez choisi l’excursion à la demi-journée ou si vous avez prévu de passer une journée à Deshaie, vous aurez l’embarras du choix pour vos activités :
- la vanilleraie Vanigwa
- la visite du jardin botanique
- farniente sur les plages de Grande Anse et de la perle
- balade sur le sentier côtier entre les plages de grande anse et la la Perle en passant par la pointe Rifflet
Jour 7 : La réserve marine de Cousteau
Notre expérience dans la réserve
Aujourd’hui nous passons la journée dans la réserve Cousteau. Certains n’y passent que quelques heures. Pour nous, l’enchantement a été tel que nous y avons consacré 2 journées entières pendant notre séjour.
On récupère notre kayak dès 8h et on est partis pour 30 minutes de navigation (c’est un bien grand mot !) jusqu’à l’ilet pigeon où sont placées les 2 zones de ‘stationnement’.
On se retrouve dans un aquarium géant aux eaux cristallines. Réellement, c’est magique. A quelques mètres du bord, à à peine 1 mètre de profondeur vous nagez au milieu de poissons multicolores.
Je vous conseille le matin de privilégier la zone nommée ‘l’aquarium’. Elle est accessible à pied en quelques minutes de l’autre côté de l’ilet. C’est parfait si vous souhaitez un peu plus de tranquillité car il y a beaucoup moins de monde ici mais attention, la nage devient difficile voire dangereuse lorsque la houle se lève.
Par contre, c’est là où les fonds sont les plus profonds et les récifs coralliens les plus beaux.
Dans l’après-midi, le meilleur spot est ‘le jardin de corail’, juste devant la minuscule plage de sable lorsque tous les kayaks à la demi journée sont repartis.
Le retour en fin d’après-midi a été un peu plus sportif avec une belle houle, mais rien d’infaisable.
La plage de Malendure est ensuite parfaite pour finir la journée en regardant le coucher du soleil avec un verre de planteur (Je m’y vois encore !)
La réserve Cousteau en pratique
Si vous voulez profiter de ce lieu en toute tranquillité, évitez la place horaire 10h-12h, véritable rush-hour où vous aurez même du mal à trouver une place pour garer votre kayak.
caraïbe kayak : bonne adresse pour réserver votre kayak dans réserve Cousteau.
35€ par personne à la journée chez 30 minutes de kayak aller.
Il existe aussi d’autres moyens de visiter la réserve :
- la plongée (avec baptême de 20 minutes sous l’eau pour 55€),
- la randonnée palmée en groupe (20€ par personne)
- les bateaux à fond de verre (avec une balade de 1h&( pour 25€)
Jour 8 : Ce que nous n’avions pas encore visité sur Basse-Terre
Ville de Basse-terre
Je souhaitais en particulier profiter de ces derniers jours pour acheter quelques souvenirs. J’avais donc prévu de faire mes emplettes sur le marché très réputé de la ville de Basse-Terre. Il est probablement vaste et très animé le samedi mais en semaine nous n’y avons trouvé que quelques marchands. C’était tout de même suffisant pour acheter punch et épices (Le principal !) à prix intéressant mais l’ambiance n’y était pas.
Une distillerie
Nous ne pouvions pas repartir sans avoir visité une distillerie. Ce n’est pas le choix qui manque en Guadeloupe même si elles sont moins nombreuses sur Basse-Terre.
Nous avons choisi la distillerie Bologne qui est une des plus anciennes de l’île. D’abord plantation de canne à sucre pour l’exportation de sucre en métropole, elle s’est transformée en distillerie suite au succès de l’industrie de la betterave sucrière en métropole.
La visite est réellement instructive et même si vous n’êtes pas un expert en rhum, je ne doute pas que vous y trouverez un intérêt. Toutes les étapes de la fabrication sont expliquées pendant la visite des installations. J’adore ces vieilles machines qui tournent encore à la vapeur et les odeurs de mélasse qui émanent des grosses cuves en acier. Il ne faut pas non plus manquer la dégustation à la fin de la visite de de l’ensemble de leur gamme de produits (avec modération !) !
La visite en quelques chiffres :
- On recense sur la propriété presque 150 hectares de canne à sucre avec 3 variétés (la canne noire très aromatique, un peu piquante avec un léger parfum de gingembre, la jaune pour la production bio et la rouge pour des notes acidulées).
- Le rendement : 1 tonne de canne à sucre donne 1000 l de rhum.
- 1 parcelle est cultivée pendant 6 ans puis en jachère pendant un an.
- La plante a besoin seulement d’un an pour arriver à maturité.
Domaine de Vanibel
Après cette longue visite de 1h30, nous avons juste eu le temps d’avaler un bokit avant notre prochaine visite.
Par contre, je ne partagerai pas l’adresse tellement c’était mauvais !
Nous rejoignons le domaine agricole de Vanibel un peu plus loin vers le nord, à la sortie de Basse-Terre.
Cette exploitation familiale a été fondée il y a une trentaine d’années. C’est d’ailleurs le propriétaire des lieux, passionné, qui nous fait partager sa connaissance de l’île et de ces cultures.
Ici ils cultivent bananes, café, vanille et cacao. Grâce aux explications extrêmement intéressantes, on comprend un peu mieux les difficultés économiques et climatiques de maintenir ces cultures dans l’île.
La visite en quelques chiffres :
- la durée de vie d’un bananier n’excède pas 9 à 11 mois et ne produit qu’un seul régime de bananes
- La fleur de vanille est une jolie orchidée dont la durée de vie est éphémère : elle s’ouvre à 3h du matin et fane 7h plus tard. La pollinisation se fait à la main par l’homme et donc dans cette petite ‘fenêtre de tire’. Si la fleur s’incline le lendemain matin la fécondation est réussie mais ce n’est pas toujours le cas. En conclusion, on comprend mieux le prix exorbitant des gousses de vanille surtout quand on apprend qu’un pied ne regroupe que 30 à 50 fleurs au maximum.
Voir des sculptures amérindiennes
Il existe beaucoup de sites archéologiques en Guadeloupe de la période amérindienne, en particulier à St François, autour de Trois-Rivières et sur Marie Galante. Ces peuples qui habitaient l’île dans les premiers siècles de notre ère ont laissé de belles sculptures sur les roches.
Sans être une passionnée d’histoire, j’aurais trouvé très dommage de ne pas profiter de notre séjour pour aller en admirer.
Pour en savoir un peu plus, ne manquez pas de lire cet article sur la période amérindienne en Guadeloupe ! A quelques minutes du domaine de Vanibel, avant de redescendre sur la côte, nous faisons donc une halte pour une courte balade jusqu’aux roches gravées du Plessis.
Il faut 20 minutes de marche pour rejoindre la rivière et les roches gravées par les amérindiens entre 300 et 400 après JC.
Le chemin est un peu caillouteux et apparemment glissant après les pluies mais nous n’avons eu aucun problème. De bonnes chaussures de marche sont néanmoins nécessaires.
On arrive rapidement au bord de la rivière.
Quelques panneaux explicatifs indiquent où observer les gravures (avec un plan des rochers échoués dans la rivière). C’est après un jeu de piste pour les retrouver !
En remontant un peu la rivière, on peut accéder également à une jolie cascade. Franchement, elle vaut le détour surtout que le site ne’st vraiment pas touristique.
Les bains chauds
Les jours sont courts…et il ne nous reste que quelques minutes avant le coucher du soleil.
On décide de l’admirer cette fois aux bains chauds à l’entrée de Bouillante. Là, l’eau sulfureuse se jette dans la mer à 70 degrés. On choisit sa température idéale suivant où on décide de se prélasser (plus ou moins loin de l’embouchure).
Nous ne sommes pas seuls mais l’ambiance est très conviviale avec un mélange sympathique de locaux et touristes qui admirent le coucher du soleil. C’est pour moi un spot à ne pas manquer.
En pratique à Basse-Terre
Où dormir à Bouillante ?
Appartement “le papillon bleu” sur les hauts de la ville.
très bon rapport qualité / prix pour un appartement extrêmement confortable (jusqu’au sac de froid et tupperware qui permettent de se préparer le pic nique) .
On est très bien accueilli par Suzanne et sa famille …. avec un punch maison au frigo pour notre arrivée .
Je recommande grandement. (63€ la nuit)
Où manger à Basse-Terre près de Bouillante ?
A petite Anse :
Chez Monette : à vous de tenter. Nous avons connu le pire et le meilleur : peut-être vraiment pas eu de chance le second jour…
A Malendure :
Chez Didier: bon rapport qualité – prix. service aimable et rapide (assez rare pour être signalé !)
La Tuna (https://www.la-touna.com/) : Restaurant un peu chic en bord de plage. On y mange très bien, mais l’addition est en conséquence.
A Vieux habitants :
cabane ‘ A KA mami’. Pour manger un bokit . Spécialité guadeloupéen et apparemment ici l’un des meilleurs de l’île. Je confirme : Ils sont vraiment excellents !. https://maps.app.goo.gl/ToaC4gHLHmEiLe5w7
Tarifs
Distillerie Bologne : 10,5€ la visite avec dégustation possible d’une trentaine de rhums différents (Avec modération ! ET pensez à prendre une bouteille d’eau pour boire entre 2 dégustations)
Domaine Vanibel : 10€